Samedi Richard Morales me faisait parvenir ce texte, je n'ai pu l'inclure puisque la campagne sur le net était close depuis vendredi minuit,
le voici :
"Cher (e)s amie(e)s démocrates,
Demain matin, j'irai voter. Par civisme. Mais pour la première fois de toute ma vie d'électeur je ne sais pas pourquoi j'irai voter. Je ne dis pas pour qui mais pour quoi !
Ce propos n'est pas celui de la rancoeur d'un éjecté du premier tour mais celui d'un citoyen redevenu lambda et confronté à un choix caractérisé par la médiocrité de l'offre. Nous sommes pourtant désormais habitués dans notre pays à ne plus voter pour le meilleur mais pour le moins pire ,
J'excluerai bien sur les extrêmes qui comme le FN doivent être entendus mais ne doivent jamais poser le pied sur la première marche du pouvoir. Les Français le savent même si régulièrement ils jouen à se faire peur :
Voterais-je donc pour Queyranne ? Il traîne derrière lui la vanité et les désirs hégémoniques du Parti socialiste avec ses plats réchauffés et ses solutions qui n'ont jamais pu donner, hier, à la Région Rhône-alpes le rayonnement qu'elle devrait avoir en s'attaquant aux vrais problèmes. Ceux de la sauvegarde et de la promotion de l' Emploi, que la Région doit s'approprier, et de l'égalité des chances que ce soit dans l' Education, le logement, l'accès aux formations, non occupationnelles, mais dirigées vers les emplois techniques de demain, reflet de notre savoir-faire. Il traîne derrière lui les certitudes sectaires des écologistes qui en appellent à la décroissance, donc à la régression économique et sociale. Seule la richesse économique, donc la croissance permet le développement d'une politique sociale responsable. Le développement durable n'est pas la décroisssance ! La décroissance c'est la paupérisation de notre tissu économique et la catastrophe sociale annoncée.
Devrais-je pour celà ? Il traîne derrière lui l'extrême gauche aussi dangereuse que l'extrême droite, prête à casser le désir d'entreprendre pour une collectivisation soviétisante qui conduit inéluctablement à un drame social (l'histoire nous le dit). Sommes- nous à ce point idiots pour vouloir jouer avec l'histoire et ses heures sombres ? Pourquoi l'extrême gauche serait-elle plus fréquentable que l'extrême droite quand leurs deux idéologies conduisent toutes deux à l'extinction des lumières de toute une société. Devrais-je voter pour celà ?
Voterais-je pour Grossetête ? Elle traîne derrrière elle le vide sidéral d'un programme dans lequel seuls sont mis en vitrine des arguments que les citoyens veulent entendre mais l'arrière boutique est vide. Vide de sens, vide de projets, vide d'intérêt. Elle traîne derrière elle l'image d'un président inadapté pour la France qui met en place une gouvernance à terme dangereuse car centralisant toutes les initiatives et tous les pouvoirs. Devrais-je voter pour celà ?
J'ai dit que ce propos n'était pas celui de la rancoeur. J'ai menti. J'en veux aux Démocrates de ne pas être présents. J'en veux à François Bayrou d'avoir dilapidé ce que les Français lui avaient donné, d'avoir gaché une chance extraordinaire pour la France de sortir des remous délétères, provoqués par une classe politique qui ne pense qu'à elle et a oublié depuis longtemps son vrai rôle : LE BIEN PUBLIC.
Pour la première fois de ma vie je comprends les abstentionnistes qui ne veulent plus voter pour la moins pire mais aimeraient tant qu'on leur offre le meilleur, sans calcul politicien, sans tractation de fin de marché, sans braderie faite sur le dos des citoyens. les Français voudraient que l'on pense à la France qui va mal, alors que l'ensemble de la classe politique donne désormais l'image de clans sectaires aux intérêts intriqués qui, derrière un discours formaté, ne pensent qu'à eux.
Demain matin j'irai voter. Par civisme. Douloureusement".
Richard Morales.
Vice-président du MoDem.
photo album régionales rhône-alpes flickr
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